Notes – 2009

Mon travail joue avec la couleur,
pour produire des tableaux, des espaces autonomes, des ensembles de tableaux, des papiers et des dessins.
Les propositions se modulent en fonction de l’espace d’accrochage.

Je peins des plans de couleur à l’image de monochrome.
Je pense la couleur comme une image possible de monochrome.
Je peins des tableaux où le geste s’affirme par succession, association, affirmation, effacement, recouvrement ou annulation.

La surface peinte est lisse.
La surface peinte est mate et souligne le plan du tableau en faisant écran.
La surface peinte ignore la profondeur, ou feint de l’ignorer.

Chaque travail peut être nommé par sa couleur.
D’une succession de gestes, de traces, de taches, de gouttes, de lignes et de dispertion des couleurs,
résulte une couleur seule.

Lorsque je travaille des tableaux seuls et autonomes, le regard doit se poser de tableau à tableau.
Les formats sont multiples.

Lorsque je travaille des pièces faites de plusieurs, chacun de ces plusieurs sont des plans colorés aux modulations infimes et multiples, où une couleur quasi unique s’affirme pour s’associer aux autres plans et, rejouer une composition interne propre au tableau.
Ces plans, comme des modules, assemblés par formats identiques, jouent un jeu de construction, de correspondance et de discordance.
Le choix des couleurs et des assemblages s’impose pendant la durée du travail.

Les dessins présentés par série se suivent et se lient.
Se rencontrant, ils jouent, interrogent, agaçent, persistent, raisonnent, amusent, rythment, structurent et proposent.

Je propose des morceaux de peintures, ce sont des réalités autonomes, qui s’assemblent.
Des propositions qui tentent de rester ouvertes.

Marine Duboscq.